Bourges, ici Bourges...

J'ai reçu un gage: "momentanément ou définitivement rouvrir mon blog". Il m'a fait l'effet d'un bouquet de fleurs. J'en ai rosi de plaisir. Tout à coup, la vague sensation de culpabilité qui me faisait parfois me dire que "quand même, je pourrais bien prendre une heure pour poster quelques photos, quelques nouvelles" a disparue. Elle a fait place à l'envie.

Me revoici donc. Ce gage est une chance, je la saisis. Et je renoue le lien des mots et des images, pour vous parler un peu de nous. 

Depuis que Matthieu a soufflé ses 3 bougies (cf ci-dessous, le dernier billet en date), et si j'avais été assidue, je vous aurais sans doute raconté notre séjour à Disneyland, le week end de la Toussaint à Villefontaine chez Yannis et Nadège, Noël à Castries, les premiers pas de Marine, l'anniversaire de Grégoire en Sologne, notre voyage à Londres, mon ventre qui s'est mis à pousser au printemps, nos vacances de Pâques à Bordeaux puis Perpignan, notre journée au Zoo de Beauval, nos changements de voiture (rapport au ventre qui pousse), nos vacances aux Sables d'Olonne puis re-à Castries, la nouvelle chambre et le lit superposé de Matthieu et Marine (rapport au ventre qui pousse), la rentrée de Matthieu en Moyenne section, sa 4ème bougie puis ses premiers pas au basket, la 2ème bougie de Marine, le long séjour de Maman à la maison (toujours le ventre...), puis la visite de Papy Gérard et Mamie Denise sous la pluie, et enfin le week end de la Toussaint à la maison avec Yannis, Nadège et Luna (la boucle est bouclée).

Mais je ne vais pas courir après le temps passé (et pas perdu), et je reprends là où nous en sommes. Accrochez vous, pour l'occasion, le blog fait peau neuve. Un seul regret, vous ne pourrez plus laisser de commentaires. N'hésitez pas donc à me faire part de vos remarques, blagues, suggestions, ou souhaits éditoriaux par mail (famille@guardia2006.fr ou claire@guardia2006.fr).

Rendez vous ici: www.chez-guardia.fr

Encore un grand jour hier pour Matthieu qui a soufflé ses  3 bougies.

Incroyable de penser que le temps passe si vite. Et d'un autre côté, notre petit bonhomme est tellement grand qu'on a parfois du mal à réaliser qu'il n'a que 3 ans...

Les photos (ici) vous parlerons mieux que moi de son goûter d'anniversaire.

Un petit mot quand même sur ses cadeaux d'anniversaire, car je suis sûre qu'il y tient:

- Des instruments de musique: un petit piano, et une guitare (si on l'avait écouté, nous lui aurions également offert un violon, une clarinette, des maracasses, un tambour, une trompette, un saxophone, un accordéon et une flute).

- Un puzzle (valeur sûre) de Oui-Oui (valeur sûre)

- Une palette de peinture à l'eau

- Deux petits livres des amis de la forêt, pour apprendre les sons et les chiffres

- Un jeu de pêche à la ligne

- Une petite moto à faire rouler à la main sur son tapis en faisant "brrrroum brrrroum"

- Une trousse de docteur

- Un jeu éducatif pour associer des lettres à des mots

Tout à fait mouche. C'est un petit bonhomme heureux qui s'est couché hier soir, en disant que maintenant il avait "2 ans et demi" !

Ayé, c'est fait! Matthieu a fait sa première rentrée... Et nous aussi, en quelque sorte!

Il était très impatient depuis la visite de l'école, au mois de juin. L'endroit ne lui était pas inconnu puisqu'il lui arrivait fréquemment d'aller y conduire ou y chercher Lilou, une des petites filles gardées avec lui chez "Mamie Nounou". Autant dire que le lieu rimait pour lui avec plaisir, 3 p'tits tours de toboggan et puis s'en va.

Jeudi 2 septembre au matin, il était sur le pied de guerre, d'humeur charmante, gai et impatient de prendre enfin le chemin de l'école.

En guise de pré-rentrée, il était prévu une réunion d' une heure passée dans la classe de Matthieu, parents et enfants tous à la même enseigne (assis sur des petites chaises de 20 cm de hauteur!). L'occasion pour la directrice qui est aussi la maitresse de cette classe de petite section, de nous dire dans les grandes lignes ce qu'il y avait à savoir sur la nouvelle vie de nos enfants. L'occasion pour nous de nous dire que décidément Matthieu est vraiment très très très très très grand pour son âge et aussi que décidément, la politesse bigre, ça se perd... je n'ai même pas (pu) compter combien de parents sont arrivés en retard, voire très très en retard, sans avoir l'air du tout d'arriver en retard (si vous voyez ce que je veux dire).

Bref, venons en au fait, au vif du sujet, à ce qui vous intéresse, au héros quoi!

Après cette heure passée dans la classe, à avoir vu tous les livres, la mini cuisine et sa dinette garnie, l'aquarium et ses poissons rouges délavés, le petit ordinateur là bas tout au fond, les légos, etc etc, puis fait un petit tour de balançoire avec un grand de grande section, Matthieu était bien impatient de faire sa VRAIE rentrée, bien que son opinion sur l'école soit un peu floue. A Hélène et Manami (je vous raconterai après) qui l'ont interrogé à notre retour de cette pré-rentrée, il a répondu quelque chose dans le genre "y a trop de petites filles à l'école".

Vendredi matin, c'était le vrai D-day en fait! En arrivant dans sa chambre à 7h30 avec son biberon, et en le regardant dormir d'un sommeil paisible et profond, je pensais que le réveil allait être dur. Que nenni! Après lui avoir prodigué de douces caresses sans le faire bouger d'un cheveu, après lui avoir tendrement chuchoté des mots magiques sans faire frémir la moitié d'une de ses oreilles, j'ai fini par le secouer un petit peu et là.... Matthieu s'est dressé d'un bond sur son séant, les yeux grands ouverts, et s'est exclamé: "On va à l'école Maman????"

Rassurée par son enthousiasme, je l'ai préparé, nourri, débarbouillé, équipé. Nous avons dit au revoir à son papa, et sommes partis pour la vraie vraie rentrée.

Pendant tout le trajet, mon grand p'tit bonhomme m'a répété "j'suis content d'y aller à l'école Maman", ce à quoi je répondais fièrement "moi aussi mon bonhomme je suis contente". Arrivés là bas, nous avons déposé son cartable Barbapapa au petit porte manteau étiquetté à son nom. Dans le couloir c'était un peu la cohue et à l'entrée de la classe, la maitresse épinglait chaque enfant d'un badge à son nom aussi. J'ai contourné le barrage pour conduire Matthieu un peu plus loin dans la classe. Les tables avaient été rassemblées, certaines en rond, d'autres en rectangle, avec différents ateliers. Quelques enfants déjà installés jouaient tranquillement. J'invitais Matthieu à faire de même, mais à part répéter "non mais maman tu restes avec moi, non mais maman tu restes avec moi", je n'avais pas l'impression que son cerveau était connecté sur ce que j'essayais de lui dire!

J'appelais donc l'ATSEM (une dame qui aide la maitresse dans les activités de la classe), et je lui demandais de l'aide pour décrocher Matthieu de ma jambe. Il m'a semblé à cet instant précis que pour lui comme pour moi, il valait mieux abréger... Je l'ai entendu lui proposer d'aller faire un dessin pour papa et maman. Elle l'a pris dans ses bras et l'a emmené au fond de la classe. En sortant j'ai réussi à trouver un petit coin de vitre pour l'observer sans être vu. Elle l'a assis à une grande table et l'a laissé le temps d'aller chercher une autre petite fille qui pleurait. Il regardait partout, l'air un peu inquiet, mais sans une larme ni un sanglot. Ensuite il a vu la dame revenir vers lui et il a eu l'air soulagé. Je suis partie sans attendre la suite, impatiente d'être à midi.

Nous étions un peu en avance, Patrice, Marine et moi, pour aller chercher Matthieu. Lorsqu'il est sorti de la classe, un petit dessin à la main, il nous a cherché du regard puis dès qu'il nous a vu il a dit sur un ton tout penaud "Je suis triste Maman". Un instant j'ai pensé que sa rentrée était ratée... jusqu'à ce qu'il rajoute "je veux rester à l'école"!

Pas le temps d'interroger la maitresse, qui a juste lancé à la cantonade un "pas de pipi culotte ce matin", puis "nous avons ramassé des noisettes dans la cour de récréation, est ce que tous les enfants ont le droit d'en manger?".

Dans la voiture, je l'ai assommé de question, et j'ai fini par lui demander si il en avait marre de mes questions. Il m'a dit "oui", alors j'ai dit "ok j'arrête de te poser des questions", puis il m'a supplié de continuer alors j'ai continué!

Nous avons réussi à savoir que la maitresse s'appelait "cot colet" (ce qui nous ennuie c'est que nous savons qu'elle s'apelle Colette, nous savons aussi que nous avons appris à Matthieu qu'une poule fait "Cot cot cot colète", mais que nous ne savons pas du tout si le lien qu'il fait entre les deux vient d'une blague de la maitresse pour détendre l'atmosphère, ou du sensationnel penchant pour les associations d'idées de Matthieu...). Et aussi qu'il avait fait pipi dans des toilettes "tout petits".

En tous cas, sûr de sûr, il voulait y retourner l'après midi. Ce n'était pas vraiment dans nos projets, alors nous lui avons bien expliqué en quoi ça consistait et surtout qu'il faudrait qu'il y fasse la sieste. Cette année, pas de possibilité de lui faire faire la sieste à la maison et de l'emmener après.

Pas refroidi pour un sou par nos explications, Matthieu a décrété qu'il ferait dodo à l'école. Pendant que je marquais en catastrophe son doudou (Dot pour les intimes), je l'entendais seriner sa petite soeur de "Moi je vais faire dodo à l'écoleuhhhh" chantés gaiement. Une fois en voiture, il était un peu plus silencieux. Lorsqu'on en est descendu, il m'a dit "mais moi je vais pas faire dodo hein maman?".

Arrivés devant sa classe, il n'y avait personne. Dedans non plus... Je lui ai fait déposer son sac à dos à la patère, sortir Dot (il commençait à en avoir vraiment besoin) et nous nous sommes dirigés vers la salle de repos. L'ATSEM du matin en sortait et quand elle a commencé à tendre les bras à Matthieu il a éclaté en sanglots, de vrais gros sanglots, ses petits bras tout serrés autour de mon cou. J'ai bien pensé une fraction de seconde à lui dire qu'on rentrait. Après tout, nous avions toujours dit qu'au départ il n'irait que le matin... Mais je me suis dit qu'il serait déçu, très déçu de ne pas être resté. Alors j'ai essayé de le rassurer, ce qui n'était pas très facile avec l'ATSEM qui l'attendait en alternant les "aller viens Matthieu, tu étais bien gentil ce matin" et les "Chhhhhutttt, il ne faut pas réveiller les autres enfants". J'ai fini par le détacher de moi, et elle l'a emmené dans ses bras dans la pièce noire où je ne sais combien de petits étaient déjà couchés.

J'ai attendu qu'elle ressorte pour lui demander si Matthieu s'était arrêté de pleurer. Elle m'a répondu oui sans pour autant me rassurer: en le mettant sur son lit elle a du lui dire une nouvelle fois de ne pas réveiller les autres. Il s'est arrêté net, certainement impressionné par son ton. Je l'ai imaginé tout pétrifié, serrant fort son doudou dans ses bras, et j'ai filé le gros gros.

Elle a quand même pris le temps de me dire que le matin Matthieu avait été très agréable, et que c'était un petit garçon très souriant.

C'est Patrice qui est allé le chercher à 16h30. Visiblement pas traumatisé, il est revenu enchanté en disant qu'il voulait aller à l'école tous les jours, et qu'il ne voulait plus aller chez Mamie Nounou!!! Ainsi soit il......

Ce qui change le plus entre le premier enfant, et le deuxième enfant, ce sont les parents.

J'en veux pour preuve la phrase de Patrice à l'instant, lorsque je lui demande si c'est normal qu'il laisse Marine faire ce qu'elle est en train de faire à ses pieds:

"Ben c'est la période d'exploration alors".

Ce matin, pendant que Marine tétait, Matthieu jouait avec des petites figurines variées (Chevaux, Mickey, Dora etc...) dans sa ferme dans Little People.

Il les met tous au dodo, puis quand il se sont bien reposés, il les remet debout en file indienne.

"On met le cheval debooooout, Mickey debout à côté du chevaaaal, Chipeur debout à côté de Mickeeeeeey, Babouche debout à côté de Chipeeeeeeeur, Dora debout à côté de son ami Baaaaaaboooouche".

Puis il prend "Dot". Dot c'est son doudou, un carré de tissu doux avec une tête de nounours. Il essaie de le poser à côté de ses figurines puis dit: "Dot y peut pas se mettre debout!". Je lui dis "et non, dot c'est un doudou, les doudous ils n'ont pas forcément de jambes". Alors il me répond "les doudous ça vient des peluches?" (-----> malin mon fils hein?!)

Dans sa petite tête alors, sûrement une association d'idée et il s'installe sur le canapé et me dit: "Maman, on dit tous les arbres et ce qu'ils donnent".

Je commence par

- les pommes viennent des....

Matthieu: - Pommiers!

- les poires viennent des....

Matthieu: - Poiriers!

- les cerises viennent des....

Matthieu: - Cerisiers!

- les bananes viennent des....

Matthieu: - Bananiers!

- les oranges viennent des....

Matthieu: - Orangers!

- les citrons viennent des....

Matthieu: - Citronniers!

- les abricots viennent des....

Matthieu: - Abricots secs!

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Je sais, je me fais rare.

J'ai repris le travail vendredi. Je me donne un petit mois pour voir si j'arrive à trouver une petite place pour ce blog dans mon emploi du temps de ministre. Sinon, je le fermerai, comme ça... plus de mauvaise conscience quand je réalise qu'il est à l'abandon.

A bientôt!

Claire

Pas le temps de faire de grands discours, mais pour les amateurs, de nouvelles photos dans les nouveaux albums!!

A bientôt, peut être avant le printemps???

A venir bientôt sur le blog le récit des vacances de Noël et des photos toutes fraiches. Mais sans attendre... je partage avec vous l'immense bonne nouvelle du jour, l'arrivée de

LUNA

petite princesse de 3,160 kilos

Mademoiselle Scotton est arrivée à 7h05 ce matin, et j'imagine sans peine le bonheur de ses parents, Yannis et Nadège.

Je ne vous en dis pas plus, car je n'en sais pas plus mais...

... mais aujourd'hui c'est un peu comme si notre propre famille s'était aggrandie.

J'ai bien quelques petites choses à vous raconter sur cette première semaine de vacances qui s'achève ce soir, mais ce sera pour un peu plus tard, parce que j'ai très sommeil.

Mais je n'attends pas pour partager avec vous ce tout petit moment si magique: ce soir, alors que je la préparais pour le bain, entre deux gazouillis, Marine m'a offert ses premiers éclats de rire. Et je m'émerveille...

Comment le temps peut il passer aussi vite?

On va tenter de le rattraper, en prenant les événements par ordre dé-chronologique (ou chronologique inversé si vous préférez... de toute façon j'invente des mots si je veux, c'est MON blog!). Vous zappez si ça vous intéresse pas!

Aujourd'hui:

Alors à l'instant où je vous écris, Marine est sur son tapis d'éveil, elle agite ses petites jambes et ses petits bras dans un joli désordre, en tentant sans succès de sucer son pouce droit!

Et là, vous vous dites: "pas plus douée que son grand frère la p'tiote, elle arrivera jamais à trouver son pouce". Tsss tsss tssss, mauvaises langues que vous êtes!! Figurez vous que notre petite princesse a DEJA trouvé son pouce, depuis ... une semaine maintenant, mais elle ne suce QUE le gauche. Deux possibilités, soit elle est gauchère, soit (et c'est plus probable), étant donné qu'elle tourne préférentiellement la tête à gauche depuis sa naissance, c'était beaucoup plus facile pour elle.

Depuis qu'elle suce son pouce, Marine dort encore mieux, et encore plus longtemps. Parfois le matin je l'entends dans le babyphone, à partir de 5h/6h, elle s'agite et puis j'entends "tchiouk tchiouk tchiouk" (= bruit de succion avide) et plus rien. Ca nous amène donc à des nuits de rêve (hier par exemple: 21h30 - 9h30), et aussi des siestes de rêve (ce matin 11h - 16h), et des gros points d'interrogation au dessus de la tête de sa maman: ma fille va-t-elle déjà passer à 4 repas par jour????

J'adore la voir sucer son pouce, c'est trop mignon. Au début c'était critique car elle gardait la main ouverte, et de fait, s'enfonçait un, deux voire trois doigts dans l'oeil. Mais maintenant, elle est borgne (c'est une blague), et elle arrive à fermer son poing.

Mardi puis mercredi, la vaccination contre la grippe A (ce qui va suivre est particulièrement long et ennuyeux, vous pouvez le sauter sans vergogne...)

Patrice et moi, après en avoir parlé avec la pédiatre des enfants en qui nous avons toute confiance, avions pris la décision d'aller nous faire vacciner dès que nous serions convoqués. En effet, si nous n'avons pas peur de la méchante grippe H1N1 pour nous même, nous voulons faire prendre le minimum de risques à Marine, qui du haut de ses quelques semaines serait vraiment secouée par un tel virus. Donc nous n'avons pas eu à nous poser des questions d'ordres socio-philosophique du type "mais si je ne me fais pas vacciner pour moi-même, dois-je le faire pour le bien du pays, et la limitation de la propagation de la pandémie?..."

Notre décision était prise donc, et nos bons reçus (enfin, presque. Patrice oublié de la CPAM, mais c'est pas grave). Stratégie de déploiement mise en place: Patrice y va d'abord avec Matthieu, et ensuite rentre à la maison garder Marine pendant que moi même je vais me soumettre à la piqure. Ainsi, Marine évite la salle d'attente pleine de gens qui ont peut être déjà plein de microbes en action!

17h Patrice passe chercher Matthieu, bien brieffé depuis la veille sur la piqure qu'il va falloir affronter avec courage pour le bien de sa petite soeur. 17h30, les voilà rentrés à la maison: plus de vaccins sans adjuvants. Ah...

17h40 je pars à mon tour. Je trouve le centre de vaccination, présente mes papiers. On me donne un formulaire, des documentations sur les vaccins, et un numéro. Le 7. Chouette je me dis. On me dit de suivre les flèches, de tourner à droite puis à droite puis encore à droite. Et là... ben... la salle d'attente quoi. Pi y a pas que 6 personnes... non, ça c'est sûr. Bien plus de personnes que ce que mes doigts peuvent compter.

Je m'assied donc, et prend mon mal en patience. Beaucoup de familles avec des jeunes enfants, tous très sages d'ailleurs. Au début, le régulateur se contente d'appeler des numéros. 50, 51, 52... Et puis les enfants commencent à s'agiter un peu, et à... comment dire... proliférer. Le régulateur décide d'agir. Il interrompt l'appel des numéros, et fait passer les familles avec enfant en priorité. Deux médecins reçoivent pour la pré-consultation. L'un garde les gens entre 30 secondes et 3 minutes. L'autre entre 15 et 20 minutes... Ensuite, les gens changent de salle pour la piqure, et ressortent sans avoir l'air traumatisés.

Le décompte continue un peu... 65, 66, 67...

Re interruption, refloppée d'enfants, personnes agées (ou aigries), handicapés.

Le temps commence à être un peu long. Quelqu'un me fait signe: la secrétaire de Dr Gigi aux paillettes. Chouette, je n'attends plus toute seule. Je lui dit en plaisantant que j'aurais mieux fait de venir avec mes marmots, au moins j'aurais pas attendu!

Le régulateur semble soudain pris d'une envie de re-réguler. Alors il appelle: 73. Un monsieur se lève et fonce vers le bureau du médecin. Nous discutons avec ma comparse, et ne faisons pas très attention. Le régulateur appelle le n°74, une jeune femme s'avance, et là... mon sang ne fait qu'un tour et une petite ampoule s'allume au dessus de ma tête: cette dame vient A PEINE de rentrer dans la salle d'attente. Le régulateur lui aussi semble surpris. "Mais, vous attendez depuis longtemps"? "Non, non, je viens d'arriver". Mais le régulateur n'est pas si malin que moi qui ai déjà compris que la dame porte le n° 73 de mon carnet de n°, alors qu'il appelle le n° 73 du carnet entamé bien avant que moi je n'arrive. Moi et d'autres nous unissons pour lui expliquer dans un chaos difficilement descriptible qu'il ne faut pas appeler les gens au carnet ORANGE, mais les gens au carnet VIOLET. Peu convaincu, il appelle donc 74 violet (personne) 75 violet (personne) etc etc ... Evidemment les gens qu'il a fait passer en priorité avaient bien un numéro. Mais il ne les a pas noté.

Il continue donc, les deux ou trois derniers violets se manifestent. Puis, après le 99, il appelle "1 orange". Mon regard s'illumine. Je me tiens prête, je n'écoute plus ma voisine... Personne ne répond. "2 orange". Personne non plus. Pareil pour le 3, le 4, le 5 et le 6. Le régulateur en a marre. Il fait un tour sur lui même l'air dépité. Je lis sur ses lèvres "je n'y comprends rien". Il semble abattu. Je me lève d'un bond "NE VOUS ARRETEZ PAS!! Je suis le n°7 orange!!". Ouf. La prochaine ce sera moi.

Enfin dans le bureau du médecin, je lui demande comment cela se fait il que tant d'enfants se fassent vacciner alors qu'on a dit à mon mari qu'il n'y avait plus de vaccins sans adjuvant. Il me répond d'un air bonhomme "oh, votre mari a du venir un peu trop tôt, on a reçu la livraison un peu après 17h30". Il remplit mes papiers, et zou, envoyez! Je change de salle, pas le temps de comprendre ce qui m'arrive, on m'indique une chaise libre, je dégage mon épaule, et en un rien de temps, me voilà vaccinée. Reste à récupérer mes papiers, et là, c'est le chaos. Le Monsieur qui s'en occupe se gratte la tête, l'air perplexe. Il appelle sa collègue, perdue sous un tas de feuille: "le docteur est pas d'accord avec lui même, il a coché un vaccin, et là sur l'autre feuille, en toute lettre, il n'a pas écrit le même". J'interviens et je dis que ça doit être parce qu'on a parlé du vaccin sans adjuvant que doit recevoir mon fils. Alors on me demande qui m'a vacciné, parce qu'avec tout ça, ils ne savent pas avec quoi j'ai été vaccinée... Les choses s'éclaircissent finalement, et je peux repartir. Ouf. C'est fait. Il n'est que 19h20!

Mercredi, rebelote pour Patrice et Matthieu. Cette fois, pas de mauvaises surprise. Tous deux reviennent vaccinés. Pas un pleur ni une rebuffade pour mon p'tiot, et le bon souvenir des gâteaux secs reçus en récompense.

Pourvu que Marine ne l'attrape pas... ailleurs...

Dimanche puis lundi, la crêche

Cette année nous avions pris une bonne résolution: puisque Matthieu aurait son premier calendrier de l'avent, alors la crèche devait être prête le 1er décembre.

Dimanche, nous sommes donc allés ramasser la mousse, indispensable à la confection de la crèche selon Patrice. Matthieu a vite oublié qu'il n'avait pas croisé Victor le Castor dans la forêt, et a adoré ramasser de la mousse avec son papa, et manger son gouter en plein air : pain et chocolat, accueilli par un "l'est bonne la tartine de maman"!

Lundi après midi, à notre retour d'un après midi chez Carole et Mélissandre, quelle belle surprise de trouver Patrice à la maison, et la crèche déjà presque toute prête. Il ne restait plus qu'à disposer les santons, sous l'oeil curieux de Matthieu.

Pour l'instant (miracle?), il se contente de regarder, sans toucher, et commence à comprendre que le chocolat du calendrier de l'avent, c'est seulement une fois par jour.

Les lundis chez Carole

A propos de Carole, qui lit mon blog je le sais... tu dois penser que je m'invente un fils qui n'existe pas...

En effet, pour la deuxième fois en deux semaines nous sommes allés goûter chez Carole et Mélissandre et dès le seuil de la porte passée, le côté Mr Hyde de Matthieu s'est soudainement révélé . J'aimerais voir la photo de mon visage décomposé en entendant mon fils, la chair de ma chair, débouler dans le salon de Carole en disant "JE VEUX DU GATEAU", poursuivant avec des répliques du genre "JE VEUX DU JUS D'ORANGE" (il ne boit que de l'eau à la maison), répondant à Carole qui lui propose du lait (Non, je VEUX PAS DE LAIT, le lait C'EST PAS BON), s'enfilant sa part de gâteau comme un petit morfalou puis tendant son assiette en disant beuglant "'CORE", puis voyant que ça ne viendrait pas, se précipitant sur les jouets de Mélissandre comme si c'était les siens. Je ne vous parle pas de son attitude au moment de partir, où des images furtives de l'émission "Super Nanny" me sont revenues pleine face. Carole, je promets que tout ce que j'écris sur ce blog est vrai, et que normalement... Matthieu est plutôt... bien élevé!! ^^

Le dimanche d'avant, chez les indiens:

Peu avant la naissance de Marine, nous avions tenté notre premier restaurant en famille. Pour nous faciliter la tâche, nous avions choisi le Buffalo Grill, pensé pour accueillir les plus jeunes: chaise haute, distribution de crayons de couleurs et set de table à colorier etc... Le premier essai avait été assez concluant, mais plutôt "facile": le temps permettait encore de déjeuner en terrasse, un peu comme à la maison quoi.

Depuis, Matthieu réclamait régulièrement de retourner chez "les Indiens". Ce fût chose faite, voici 15 jours, à 4 cette fois! Coiffé de son chapeau à plume, Matthieu s'est très bien tenu pendant les presque 2 heures que nous y avons passé! Le serveur a été impressionné de le voir terminer TOUT son bifsteack haché, et presque toutes ses "f'uites" (= frites). De retour à la maison, à près de 15h, il a encore eu la force de poser pour une ou deux photos, puis s'est endormi pour une bonne sieste digestive bien méritée!

Le week end d'avant, le mariage de Marion et Augustin:

Comme prévu, notre organisation fut fiascotique (j'invente si je veux j'ai dit!), nous arrivâmes très en retard à la messe, puis à la réception (passage par l'hotel entre les deux), et repartîmes trop tôt, peu après le dessert. Cependant, nous fûmes très heureux de voir "tout le monde", même en coup de vent, et de fêter les 2 mois de Marine dans ce cadre superbe, réchauffés par le bonheur palpable des mariés et de leurs proches.

Aujourd'hui pour de vrai

C'est à dire que depuis que j'ai commencé à taper ce billet, il s'est écoulé 3 jours. Donc aujourd'hui pour de vrai, j'ai réussi l'exploit de synchroniser les siestes de Marine et Matthieu, ce qui explique que je trouve le temps d'écrire ces quelques lignes. Il fait moche mais peu importe, dans une semaine c'est le début de graanndes vacances pour nous 4. Je n'ose y croire!

Je me depeche de choisir quelques photos pour illustrer ces propos, et vous dit à tout bientôt!

Et comme toujours, mise à jour des albums: une nouvelle photo dans le 2ème mois de Marine, et création du 3ème mois de Marine!

Signé: Claire, Maman débordée

Vendredi soir, dans la voiture, en revenant de chez la nounou:

Matthieu s'exclame: "des oiseaux là, plein!!!"

Moi: "Ah oui, je les vois"

Matthieu constate: "en a beaucoup"

Moi: "Oui, y en a beaucoup"

Matthieu rajoute: "en a plein"

Matthieu poursuit: "ils s'envolent?"

Moi: "Oui, ils s'envolent"

Matthieu: "dans le ciel?..."

Moi: "Oui, ils s'envolent dans le ciel"

Matthieu: "Très haut?..."

Moi: *sourire amusé* "Oui, très haut"

Matthieu: "Très loin?..."

Moi: *sourire attendri* "Oui, très haut et très loin"

Matthieu : "Très vite?..."

Moi: *yeux embués*.